Cette liste s'enrichira au fil du temps et de vos propositions ...


Félix ROLLET (1905 - 2009)

En 1936, après des études de droit, Félix ROLLET succède à son père comme avoué à LYON.

Il s'engage très tôt  dans la vie publique : Maire de Fontaines-Saint-Martin de 1939 à 1945 puis adjoint aux maires successifs de LYON  de 1953 à 1983 où, en charge de l' urbanisme, il s'implique dans l'aménagement de la ville et particulièrement du quartier de la Part-Dieu...

Officier de réserve formé à St Maixent, il est mobilisé comme lieutenant en 1939 et affecté au 299e R.I.A.. Promu capitaine quelques jours après son arrivée, il prend la tête de la 3e compagnie (1er bataillon)et  participe en juin 1940 aux combats en UBAYE. Voir :

ndlr : à l'ouverture de l'onglet , dérouler jusqu'à la rubrique : ''De la mobilisation à la dissolution : souvenirs de guerre''


De retour à la vie civile après la dissolution du régiment, il s'engage progressivement dans la Résistance en intégrant le mouvement "Le Coq Enchainé". Fin 1942, il reçoit la visite du commandant Marcel DESCOUR, responsable régional de l'Armée Secrète et futur gouverneur militaire de Lyon. Dès lors, son action prend de l'importance. Il contribue au mécanisme de financement du maquis du Vercors en cours de constitution et héberge des officiers anglais parachutés en France pour servir d'instructeur au maquis.

Arrêté le 17 juillet 1943 à son domicile, il est interné à la prison Montluc de Lyon le 20 juillet, puis transféré à Fresnes le 25 août avant d'être libéré le 6 octobre et rejoindre Lyon. En juillet 1944, le commandant DESCOUR le sollicite à nouveau pour seconder le commandant HUET (chef militaire du maquis du Vercors) dans la mise en place d'un état-major de division. Le 23 juillet, il gagne Grenoble, mais le débarquement de Provence l'amène à rejoindre le commandant DESCOUR aux Abrets, où se trouve le poste de commandement de toutes les forces F.F.I. chargées d'appuyer l'offensive franco-américaine en direction de Lyon.

En février 1945, il rejoint en Alsace le 1er groupement du Bataillon de Choc. Sur place, il reçoit le commandement d'une compagnie, puis termine la guerre en Autriche.

Officier de la Légion d'Honneur.


ACHARD


Charles LEPINE


Père Charles CHAMUSSY (1890 - 1974)

Charles CHAMUSSY, jésuite, est ordonné prêtre en 1923. Mobilisé en 1914 comme sous-officier au 29e R.I., lieutenant en 1917, il termine le conflit comme commandant de la compagnie de mitrailleuses. Il est plusieurs fois cité pour brillants faits de guerre ce qui lui vaut la croix de chevalier de la Légion d'Honneur en 1918. 

Recteur du scolasticat de théologie de Lyon-Fourvière (1930 - 1937 puis en 1943 - 1949),il est rappelé sous les drapeaux en 1939 et prend le commandement du IIe bataillon du 299e R.I.A.. Il participe à la campagne victorieuse des Alpes.

Démobilisé en 1940, il s'engage avec des amis officiers dans la reconstitution clandestine de l'armée tout en étant, au départ , fidèle au maréchal PETAIN. La soumission du régime de VICHY aux exigences nazies et ses orientations ( notamment lois antijuives) secouent la Compagnie des jésuites où se confrontent une majorité maréchaliste ou légitimiste et une minorité résistante. Une poignée de jésuites, partageant les mêmes convictions au sein du scolasticat de Fourvière,  crée ainsi 'Témoignage chrétien'', unique journal chrétien de la presse clandestine sous l'occupation. Charles CHAMUSSY rejoint le réseau britannique ''JADE-AMICOL'' ( actions de renseignement et organisation de franchissement des frontières…) et coopère avec le commandant régional des F.F.I. Marcel DESCOUR, dans le cadre de l'Armée Secrète, car pour lui la participation des chrétiens à la lutte armée contre l'occupant va de soi.

De 1951 à 1961 il devient, au LIBAN, Recteur de L'Université et du Collège Saint-Joseph à BEYROUTH dont il assoit le rayonnement académique.

Les propos tenus par le commandant de GAULLE, affecté au LEVANT en 1930, aux membres de l'Université et du Collège Saint-Joseph de BEYROUTH :

''Les grands mouvements n'auraient pas été possibles sans une flamme partout répandue : la passion pour un idéal'',

ne pouvait trouver, de façon prémonitoire, meilleure illustration.

Officier de la Légion d'Honneur



André LASSAGNE (1911 - 1953)

André LASSAGNE , mobilisé comme lieutenant au 299e R.I. au début de la seconde Guerre mondiale, devient l'adjoint du Père CHAMUSSY commandant le IIe bataillon .

De retour à la vie civile après la dissolution du régiment, il reprend ses études (Agrégé de lettres et professeur d'italien) et s'engage dans la résistance d'abord comme agent du mouvement LIBERATION  puis comme membre de l'Armée Secrète  où il devient l'adjoint du responsable du 2e bureau à l'état-major du général DELESTRAINT. Il  réussit, entre autres exploits, en se faisant passer pour policier, à délivrer des résistants hospitalisés à l'hôpital de L'Antiquaille. Après l'arrestation du général DELESTRAINT, Jean MOULIN lui confie, au sein de l'Armée Secrète,   la responsabilité  d'Inspecteur général pour la zone Sud. 

Arrêté à Caluire en même temps que Jean MOULIN, le 21 juin 1943, il est déporté en Allemagne avec les principaux chefs de l'Armée Secrète. Au cours des interrogatoires qui suivent son arrestation, ses arguments convainquent l'occupant

que le colonel LACAZE, ancien chef de corps du 99e R.I., présent au moment de l'arrestation dans la maison du docteur DUGOUJON, n'est aucunement impliqué dans la Résistance, ce dernier est donc remis en liberté.

Il rentre en France après la Libération, non sans avoir auparavant organisé dans son camp l'hospitalisation des déportés trop faibles pour être rapatriés.

A son retour, il embrasse une carrière politique  locale ( Conseil municipal de Lyon - Conseil général du Rhône) et siège comme   sénateur au Palais du Luxembourg dès 1948 . Affaibli par les séquelles de sa déportation, André LASSAGNE s'éteint prématurément le 4 avril 1953. Le président du Conseil de la République, Gaston MONNERVILLE lui rendit alors un vibrant hommage :

''...elle est à la fois émouvante et exaltante la destinée de cet homme de quarante-deux ans

qui sut, en une si courte vie, s'élever jusqu'à être un exemple.''

Officier de la Légion d'Honneur-- Croix de guerre 1939-1945 - Médaille de la Résistance avec rosette



LONJARRET


André VIAU

 

Né en 1949, André VIAU, ancien élève de l'ENA déroule sa carrière de haut fonctionnaire tant dans cabinets ministériels (directeur-adjoint du ministre de l'Intérieur Jean-Louis DEBRE - conseiller au cabinet du Premier Ministre jean-Pierre RAFFARIN) qu'au ministère de l'Intérieur dans le corps préfectoral (Préfet de Haute-Corse, Préfet de l'Yonne, Préfet des Pyrénées Atlantiques Préfet de la région Centre, Préfet de la région Midi-Pyrénées). C'est en 1985, alors qu'il dirige le cabinet du président de la Communauté urbaine de Lyon qu'il sollicite une affectation dans la réserve. Lieutenant il est alors affecté au 299e R. I. où il sert jusqu'en 1986 comme adjoint au commandant de la CCAS.

Pendant deux ans (2007-2009)il assume la responsabilité de directeur du cabinet civil et militaire du Ministre de la Défense Hervé MORIN.

Officier de la Légion d'Honneur - Officier  du Mérite national