L'Europe avant l'heure !
Gazette diplomatique et littéraire des principales cours d'Europe, notre "Quoi de 9" serait-il son héritier ?... (Source Gallica-RetroNews)
Figurines métal du Royal Deux-Ponts avec l'avers du drapeau Colonel empruntant l'orgueilleuse devise de Louis XIV "Nec pluribus impar" :
(ndlr : traduction littérale : "Non inférieur à plusieurs", cette litote obscure voulant en fait signifier :
''Au-dessus de tous'' (comme le soleil) voire même, par extension, "Supérieur à tous'' (roi de droit divin)).
Le descriptif multilingue d'un jeu de stratégie (à partir de 15 ans) pour rejouer la bataille de Yorktown où le Royal Deux-Ponts s'illustra.
ndlr : La défaite de 1870 a suscité le développement de sociétés de tir (circulaires ministérielles de 1885 et de 1892) parrainées par le Ministère de la guerre, des associations patriotiques et les autorités locales. Nombreuses se dénommaient même dans leur statuts ''Société de préparation militaire'' dont l'objet social ''a pour but de préparer les jeunes gens au service militaire''. Les médailles données en récompense portaient soit des reproductions allégoriques de la patrie, soit des mentions comme ''PRO PATRIA''.
ndlr : trois exemplaires de cartes postales éditées aux prémices de la Première Guerre mondiale.
Képi de fantaisie "extensible" pour spectacle troupier.
Pour le plaisir, découvrez ci-dessous l'examen détaillé de la pièce par un spécialiste avéré des uniformes militaires (... qui a servi au 99 !).
(Coll. priv. 001)
Appréciez les méticuleuses observations d'Amaury DAMASE (En 1990, LTN à la 11e Cie du 9-9, chargé du peloton d'élèves gradés (P.E.G.), puis affecté en 1991 à la 2e Cie de combat) ! :
''Il s'agit d'une reproduction de maitre tailleur ou de costumier fait sur la base d'un képi infanterie actuel pour imiter un modèle 1880. Le drap est pelucheux genre feutrine postérieur aux années 1970. Avec sa jugulaire (trop neuve) et le numéro cannetille (trop neuf aussi), il s'agit d'un sous-officier ou d'un caporal ancien. Il devrait soit utiliser un drap troupe très épais, soit un drap du type officier. Ce drap ne correspond à aucune fabrication d'époque. La visière est grossière en plastique au niveau du jonc (le bout) et du revêtement du dessus. Impossible avant les années 1950 voire 60. Début du siècle, c'était en cuir épais pour la troupe, sans jonc, ou cuir officier très fin et tout cuir même le jonc (ou revêtement en toile cirée pour les fabrications de guerre).
L'armature intérieure est ici en plastique dur et non cartonnée (avant 14 ou parfois années 30) ou en toile de jute (années 20). Surtout, la hauteur du bandeau est celle d'un képi actuel auquel on a rajouté un drap à la taille disproportionnée qui fait la jonction avec l'ovale du dessus. Ce qui est inconcevable sur un képi de 1880 ou même 1910 dont l'armature intérieure se limite au milieu de la hauteur du bandeau, le reste étant sans rien, mou. Ce n'est pas le cas ici.
Autre aberration uniformologique, il n'existe pas de numéro avec grenade pour un régiment métropolitain. Ce qui est visible ici c'est la grenade écrasée typique du modèle actuel au dessus de laquelle un petit numéro a été brodé en cannetille de manière artisanale, trop fine. Ce n'est pas possible règlementairement ni de manière traditionnelle. En fait la grenade était réservée à certaines écoles ou services avant 40.
Avant 40, on trouve des képis sans numéro, ou un numéro métallique, ou numéro (avec ou sans croissant ou étoile) cannetille, qui était la seule référence au
régiment.
Dans les années 60, ces numéros ont disparu pour laisser définitivement la place à l'unique grenade qui permettait de passer d'un régiment à un autre sans changer de képi. Jamais les deux ensemble. C'est une base encore plus récente qui a servi pour cette confection. On peut même la dater à 20 ans près: si en appuyant avec l'ongle sur le bout / la tranche de la visière le plastique s'enfonce, c'est un plastique mou des années 1980/2000. Si le jonc est peu marqué parce que le plastique est plus dur, il est des années 1960/70. Refaire approximativement un numéro en cannetille, c'est à la portée d'un costumier ou d'un Maitre-Tailleur.''
En images, heures de gloire du 99e R.I. (1916-1917)
"Cueillette" de prisonniers sous les ordres des LCL ROUSSELON et BORNE
Plaque de gourmette fantaisie
de l'entre deux-guerres (32 x 22 mm)
ndlr : S'agissant d'un équipement individuel non réglementaire donc librement acquis, ces gourmettes restent peu nombreuses sur le marché des collectionneurs, contrairement aux plaques patronymiques individuelles réglementaires que tout soldat porte pour identification en situation de conflit.
Plaque d'identité individuelle datant de la seconde Guerre mondiale, ayant appartenu au soldat de 1ère classe René BRULAS,, classe 1934. Affecté à la Cie d'Appui du 2e Bataillon du 99e R.I.A, il est démobilisé en juillet 1940 et se retire au BREUIL par le BOIS d'OINGT (cf registre du colonel LACAZE sous ''99'' /''organisation'' / ''effectifs'').
La plaque est en deux parties, la partie supérieure reste au poignet du soldat tué pour identification ultérieure, la seconde partie est détachée et conservée par le chef de l'unité ou du détachement pour établir le compte-rendu de l'action et les causes connues ou supposées du décès du soldat.
L'anneau de gauche n'est pas d'origine. A cette époque, très souvent des médailles votives étaient accrochées au bracelet par un des anneaux. Ici, il s'agit de la reproduction ou de l'original de la médaille de baptême représentant Saint JOSEPH tenant l'enfant JESUS dans ses bras.
Surnommée ''rasquette'' dans le jargon militaire familier, ce conditionnement alimentaire compact facilite sur le terrain la distribution et la consommation des vivres tout en couvrant les besoins individuels journaliers du combattant.
Des premières rations apparues lors de la 1ère Guerre mondiale à la RCIR ( Ration de Combat Individuelle Réchauffable - à partir de 1980) l'évolution a été constante, surtout en matière de variété des contenus. Le ''singe'' d'antan (corned-beef) fait place désormais à des menus diversifiés qui brident un peu la monotonie des repas conditionnés. L'eau de vie et le tabac ont définitivement disparus.
La RCIR, placée au faîte du classement qualitatif mondial, contribue ainsi quelque peu à la notoriété de notre gastronomie française...
ndlr : Les images ci-dessous présentent, à différentes périodes, des exemples de menus, denrées et produits variés qui entraient dans la composition d'une ration journalière.
ndlr : après 1945, les section d'éclaireurs-skieurs (S.E.S.) prennent l’appellation de section d'éclaireurs de montagne (S.E.M.)
Disque 45 tours (décembre 1960) enregistré par l'Harmonie des Houillères de Lorraine et la musique du 99e B.I.A. sous la direction de J.P. COULON avant la transformation du 99e B.I.A. en 99e B.I.
Disque 45 tours (circa 1985) enregistré par la Musique de la 5e Région sous la direction du chef de musique Azas, paroles composées et interprétées par les lieutenants du 99e
R.I.
Nous restons curieux du contenu de ces textes... Appel aux détenteurs !
(fonds Guillemaud)
ndlr : briquets tempête ZIPPO, estampillé ''99e R.I. probablement vendus au foyer du soldat. Ce briquet était très apprécié pour son efficacité même par grand vent . Quelques gouttes d'essence prélevées dans le réservoir d'un véhicule suffisaient à assurer une bonne autonomie.Datation inconnue.
"Apparue vers les années 1930, l’expression « La quille » viendrait, selon certaines sources encyclopédiques, du verbe quiller, qui signifierait abandonner ou quitter. L’expression du XIXe siècle « jouer des quilles » signifiant s’enfuir, les quilles désignant les jambes.
Pour d’autres, la quille était le surnom donné au bateau ramenant en France métropolitaine les forçats libérés du bagne de Cayenne. « Avoir la quille » signifiait alors être libéré. C’est cette même signification qui renvoie vers l’expression militaire. « Prendre la quille », en langage militaire de l’époque, marquait le dernier jour du service national pour les appelés.
Ainsi, traditionnellement, le centième jour avant la démobilisation, les jeunes Français fêtaient le « père cent ». A compter de cette échéance, les conscrits effectuaient un compte à rebours en rayant chaque jour l'un des bâtonnets tracés verticalement sur un tableau, à la mode de quilles qui tombent. La dernière était appelée « la quille ».
Dans certains régiments, « La quille » est même devenue un objet à part entière ! Dessus était inscrit le nom de l’appelé, le numéro matricule et unité d’appartenance et pouvait être coloriée aux couleurs du régiment. Certains la gardèrent comme une relique et comme un souvenir de leur engagement sous les drapeaux."
Source : Ministère des Armées/DICoD