Uniformes

Royauté

ndlr : Les soldats du Royal Deux-Ponts ont porté, sous l'ancien régime, quelques uniformes différents, en application des réglements royaux édictés. Plusieurs auteurs, dont des spécialistes en uniformologie, en ont fait la description mais il subsiste des divergences, notamment sur les dates entre lesquelles ces tenues étaient en vigueur. Par simplicité, nous avons fait le choix de reprendre les descriptions figurant dans les "États Militaires" annuels.

1758-1760 (dessin : source KronosKaf 2015)

 "Habit, veste, culotte et doublure blanche, collet et parements rouge en botte*, six boutons blancs jusqu à la taille d'un coté seulement de l'habit et de la veste, poches en travers garnies de trois boutons et autant sur les manches, un petit au collet, chapeau bordé d'argent".

* "En botte" = bas de manche rouge

1761-1766

"Habit bleu céleste, collet & parements cramoisis, brandebourgs, doublure, veste et culotte blanche, boutons d'étain plats, poches en travers, chapeau bordé d'argent".


ndlr : à noter que sur ces deux gravures, éditées par deux imprimeurs différents en 1780, les brandebourgs sont absents ! la première campe un officier, la seconde un "fusilier"

1767

"Habit bleu céleste ; collet, revers & petits parements ouverts de couleur citron ; veste, culotte & doublure blanches ; poches en travers garnies de 3 boutons ; 6 petits sur le parement , dont 3 en dedans ; 9 petits sur le revers & 3 gros au-dessous , boutons blancs n°.91.  Chapeau bordé d'argent".

1768 à 1775 (année de disparition de la description de l'uniforme dans les "États militaires")

" Habit bleu céleste ; collet ,revers & parements de drap jaune-citron ; veste , culotte & doublure blanches ; le parement fermé par trois petits boutons, patte ordinaire garnie de trois boutons ; huit petits au revers & quatre gros au-dessous; Boutons blancs n°.92, chapeau bordé de galon blanc."

Grenadier (Bonnet à poil)
Grenadier (Bonnet à poil)

Raspe, libraire

Nuremberg 1775

Au premier plan, un soldat conte fleurette à la cantinière, deux autres se détendent. Seul, en arrière  plan , un fusilier du Royal Deux-Ponts veille !
Au premier plan, un soldat conte fleurette à la cantinière, deux autres se détendent. Seul, en arrière plan , un fusilier du Royal Deux-Ponts veille !

Nicolaus Hoffmann

"Royal Bavière-Nassam-Bouillon-Royal Deux-ponts"

Musée américain de Blérancourt


Lieutenant-colonel du Royal Deux-Ponts vers 1770, alors en garnison à Strasbourg. Il porte la croix de chevalier de l'ordre de Saint-Louis.

Musée de Strasbourg- Réf. : MH 1940_0_[Anonyme]

ndlr :
Analyse du tableau :
  1/ : Nous sommes en présence d'un lieutenant-colonel :
     - une seule épaulette argent, portée à gauche, avec des franges argent, à grosses graines, dites "graines d'épinard".
   2/ : Uniformologie :
     - La veste d'uniforme est conforme à la description figurant dans les "États militaires" correspondant à la période 1768-1775,
     - le n° 92 est parfaitement lisible sur la rangée de boutons figurant sur le revers jaune-citron, sur la droite du tableau,
      - On peut donc en déduire que ce portrait a été peint entre 1768 et 1774.
    3/ : Décoration :
      - Il s'agit de la croix de chevalier de l'ordre de Saint-Louis, créée par LOUIS XIV. Cette distinction était strictement réservée aux officiers professant la religion catholique, apostolique et romaine. Il s'agit donc d'un officier de confession catholique.
    4/ : Localisation :
       - Le Royal Deux-Ponts est en garnison à Strasbourg de 1768 à 1771,
       - De 1772 à 1774, le régiment prend ses quartiers à Sélestat.
     5/ : Recherche d'identification :
       - Les États militaires, sur la période considérée, permettent aussi d'identifier deux officiers détenteurs du grade de lieutenant-colonel : Monsieur de BOISTEL (1768) et Monsieur de POLLETT (1769-1774),
       - L'État militaire au 1er janvier 1776 fait état de la distinction de chevalier de l'ordre du Mérite Militaire attribuée au lieutenant-colonel de POLLETT. Cette décoration, créée en 1759 par LOUIS XV, est réservée aux officiers étrangers de religion protestante. 
Il ne pourrait donc s'agir de Monsieur de POLLETT !
       6/ :Suppositions :
         - Le portrait pourrait donc avoir été peint en 1768, seule année où monsieur de BOISTEL  figurait comme lieutenant-colonel sur les registres du Royal Deux-Ponts, alors en garnison à Strasbourg,
     - S'agit-il alors d'Antoine Henri de BOISTEL, né le 30 décembre 1728 à Phalsbourg et décédé le 19 janvier 1796, à l'âge de 67ans, déclaré sur des renseignements généalogiques comme colonel d'infanterie en 1776 ?
        7/: Incertitudes :
          - Le blason figurant en haut, à gauche, du portrait n'a pu être identifié malgré des recherches étendues,
       - Ces investigations, basées sur de multiples informations très largement recueillies sur internet, n'ont pu avoir accès à de nombreuses bases de données strictement réservées à leurs abonnés, ce qui les prive certainement de renseignements susceptibles de lever des doutes.
Puisse un historien patenté s'intéresser à parfaire et à arbitrer cette analyse !

1776

 


ndlr : Compte tenu de la règle de remplacement tous les deux ans et de l'équipement progressif des unités, on peut se demander si ce changement a bien été opéré dans la mesure où, dès 1779, un nouveau réglement intervient.


1779


Portrait d'un lieutenant-colonel du Royal Deux-Ponts vers 1786-1788*

Salles XVIIIe siècle du musée de l'Armée

ndlr :* Si ces dates sont établies, il pourrait peut-être s'agir de Louis Amable de PREZ CRASSIER, lieutenant-colonel au Royal Deux-Ponts à cette période. Observons toutefois qu'il ne porte aucune décoration alors même que des biographies et les "États militaires" depuis 1776 lui attribuent la distinction de chevalier de l'Ordre de Saint-Louis (Sans précision sur l'année de réception avant cette date). Par ailleurs le nom de cet officier ne figure sur aucune des listes des chevaliers de cet Ordre (Celles librement consultables sur internet mais nombreuses omissions) ni notamment dans l'ouvrage de M. D'HOZIER qui fait référence en la matière.

Si les dates ne sont qu'une estimation, une hypothèse, restant bien entendu à asseoir, peut être émise : la renonciation volontaire et "politique" de l'intéressé au port de cette décoration dans les années circa 1790, à une période de la Révolution où les réactions contre la noblesse s'exacerbent (cf. "Les uniformes de l'armée française de 1789 à 1799  - mémoire de maîtrise, Université de Paris I Panthéon-Sorbonne - http://uniforme.free.fr/chapitreII/index_chapitre_II.htm), constatant qu'en  juillet 1791 il est promu au grade de colonel et  désigné pour prendre le commandement du Royal Deux-Ponts. 

 

Révolution

 

1793

 

 

Infanterie de ligne en 1793

De g. à d. : officier supérieur, fantassin,sergent et officier subalterne

Alfred-Charles-Adolphe de Marbot  http://impereur.blogspot.fr/2014/02/alfred-charles-adolphe-de-marbot-1812.html

 


 

1800

 

Extrait de l'état militaire de France an VIII (1800) décrivant l'uniforme des unités de l'infanterie légère
Extrait de l'état militaire de France an VIII (1800) décrivant l'uniforme des unités de l'infanterie légère

Matériels et armement

 

PREMIÈRE GUERRE MONDIALE

 

 

De juin 1917 à avril 1918, LTN BESSET instructeur FM CHAUCHAT (fonds Finand)
De juin 1917 à avril 1918, LTN BESSET instructeur FM CHAUCHAT (fonds Finand)
De la pratique au résultats ... (fonds Finand)
De la pratique au résultats ... (fonds Finand)

Extrait du carnet Besset : croquis du FM Chauchat
Extrait du carnet Besset : croquis du FM Chauchat

Carnet aide-mémoire et d'instruction manuscrit du lieutenant BESSET.

Ce document est très intéressant car il montre le soin apporté par un chef de section à l'instruction de ses hommes.

On y trouve :

- Le fonctionnement du fusil-mitrailleur CHAUCHAT (C.S.R.G. modèle 1915, cf. 1ère page du carnet).

      - Son utilisation tactique.

      - La formation des "servants".

- Le fonctionnement du pistolet RUBY cal. 7.65mm

-Une  Instruction sur la protection contre les gaz de combat et le monoxyde de carbone.

(Fonds FINAND)

 

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Carnet du lieutenant BESSET
99F1818ME01-Carnet instruction LTN Besse
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SECONDE GUERRE MONDIALE

 

 

ÉPOQUE MODERNE

 

G.M.C. Lot 7 de la C.E.A. au quartier

 

Après la 2e Guerre Mondiale, l'Armée Française adoptera le "wrecker set number 7" sur des châssis CCKW352 (prévus à l'origine pour être des tracteurs d'artillerie) d'où l’appellation générique de tous les camions de dépannage sous le vocable de "LOT 7".

Fonds Jean-Luc PEILLON


 

Le parc véhicule au quartier, début des années 90

 

 

Check-lists avant départ en manœuvres !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De l'essentiel à ... peut-être l'accessoire,

mais rien de futile !

(fonds Constantin)